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Tout savoir sur : le secourisme routier

Aujourd’hui on va te parler de secourisme, mais pas n’importe lequel, celui ayant trait à la route. Tu vas voir, c’est super cool d’essayer de sauver des vies, ça fait de toi un usager de la route responsable et respecté... Mais il n’y a pas que ça, la loi aussi y met son grain de sel, et nous oblige à faire le nécessaire. Comme quoi, elle n’est pas toujours faite pour nous restreindre !


Tu trouveras tout ce qu’il faut savoir dans cet article, des obligations légales en passant par les nombreuses formations existantes et les bons réflexes à avoir alors que tu as juste vu deux épisodes de Grey’s Anatomy ou que tu connais un sapeur-pompier qui a dit que... Mets tes gants blancs, ton masque COVID sur le museau et prépare-toi à sortir des mots savants en latin parce que c’est parti !


Secourisme routier

Avant tout, ce que nous dit la loi

Nul n’est censé ignorer la loi, tu le sais bien, mais comme on veut éviter la prison à pas mal de personnes (et oui, ce sont des clients en moins pour nous), on te fait un petit rappel. Commençons avec le Code pénal qui pour information s’applique à tous, sur la route ou en dehors, dans ton entreprise ou sur ton canapé. L’article 223-6 nous éclaire un peu sur ce que nous avons l’obligation de faire lorsque nous rencontrons une personne en danger.


« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.


Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.


Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende lorsque le crime ou le délit contre l'intégrité corporelle de la personne mentionnée au premier alinéa est commis sur un mineur de quinze ans ou lorsque la personne en péril mentionnée au deuxième alinéa est un mineur de quinze ans. »


Traduction : si tu t’abstiens volontairement de porter secours à une personne en péril, tu risques 5 ans de prison et 75 000 € d’amende. Ça fait un paquet d’accessoire Rizoma à ce prix là !


Mais allons un peu plus loin. Quand on parle de porter secours, on ne parle pas nécessairement de gestes de secourisme, mais surtout d’alerter les secours, donc de faire le 18, le 15 ou le 17 quand on est face à un accident (il faut aussi leur parler, sinon ça sert pas à grand chose, mais on voit ça un peu plus loin...).


Conclusion, la loi est claire, ne pas porter assistance à des personnes en péril est puni sévèrement, même si ce n’est pas encore assez à notre goût, mais ceci est un autre débat.


Cette règle fait partie des devoirs de tout citoyen. Mais au-delà des règles, le citoyen a aussi une conscience. Celle de ne pas laisser son semblable agoniser ou souffrir sans lui apporter son aide (même si c’est un gars en trottinette, répète toi ce mantra lorsque tu devras intervenir, peu importe qui est au sol, on l'aide...).



La route, un milieu dangereux

Lorsqu'il y a accident de la route, des dangers persistent. Imagine toi sur une autoroute limitée à 130 km/h, une voiture en vrac sur la voie du milieu et des victimes à l’intérieur. En sachant que l’espérance de vie d’une personne est d’environ 20 minutes sur la chaussée, tu ne pourras pas faire grand chose sans y risquer d’y laisser ta vie. Et il serait malheureux qu’un secouriste en herbe se retrouve victime à son tour.


Des exemples comme celui-ci, nous en avons plein. La priorité est alors de protéger les lieux de l’accident. Plusieurs méthodes existent comme le balisage avec un ou plusieurs véhicules ou comme le fait de soustraire les victimes aux dangers si cela est possible et sans aggraver leurs blessures.


En somme, intervenir sur la route est dangereux, bien plus qu'on ne le pense. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne doit rien faire (On imagine ta tronche quand tu lis ça, avec tes yeux de merlan frits et la question qui va avec : « mais il vont quand même nous dire comment qu’on fait... »).


Secourisme routier

Des formations existent, mais sont-elles vraiment appropriées au domaine routier ?

Des formations en secourisme, il en existe. Du SST (Sauveteur Secouriste du Travail) au PSC1 (Prévention et Secours Civique de niveau 1), toutes t’enseigneront les gestes qui sauvent. Tu sauras quoi faire en cas d’arrêt cardio-respiratoire, tu apprendras à mettre en PLS ou à faire face à un membre déformé (on parle du bras ou de la jambe...) et surtout tu comprendras quoi faire en fonction de l’état de la victime.


Cependant, ces formations, mêmes si elles sont efficaces et répondent tout à fait aux problématiques, elles ne sont pas toujours adaptées au milieu routier. On sait de quoi on parle, puisqu'on dispose dans l’équipe d’une formatrice de formateur et d’un formateur SST, tous deux anciens sapeurs-pompiers. En SST ou en PSC1, on y enseigne pas la gestion du balisage, des multiples victimes, de la géolocalisation parfois difficile et encore moins des méthodes pour stabiliser un véhicule (mais il est où le frein de parc du camion ?).


Une solution plus adaptée à la route ?

Au CFM, on a voulu une formation en secourisme routier efficace et capable d’être dispensée à l’ensemble des usagers de la route (oui, oui, même au gars avec la trottinette électrique). Une formation qui permet de mettre les secouristes en sécurité pendant qu’ils interviennent sur la chaussée.


On s’est creusé la tête, on a profité des compétences et des expériences des formateurs compétents en secourisme et on a créé la formation d’Intervenant en Secours Routier (ISR). La formation reprend l’ensemble des gestes enseignés en SST ou en PSC1. Cependant, elle est clairement axée sur les interventions sur route ouverte à la circulation et les dangers que cela comporte d’y intervenir.


On t’apprend à te mettre en sécurité (toi et ton groupe moto d’ailleurs), à te géolocaliser efficacement et à intervenir en fonction des traumatismes rencontrés lors des accidents de la route.


La formation a un coût, mais on a souhaité la rendre abordable à tous. Pour 75€ (et c’est encore moins cher en groupe), tu viens, tu te formes, tu repars avec le sourire et un écusson à coller où tu veux. Tu te sens alors mieux et tu as même envie de tomber sur un petit accident sans gravité et de montrer que tu es un motard responsable et compétent.


Blague à part, notre objectif est de former un maximum d’usagers de la route. La vie de chacun est précieuse et doit être sauvegardée. L’entre-aide est un devoir et c’est à nous, motards, de commencer à montrer le chemin vers une route plus sûre. La loi nous oblige à porter assistance, allons plus loin et faisons-le parce que nous ne laissons personne au sol.


Petit rappel sur les numéros d’urgence

Avant de terminer cet article, on va quand même t’apprendre quelque chose pour que puisses garder ta liberté, éviter la prison et sauver la veuve et l'orphelin. Petit rappel donc sur les numéros d’urgence et ce qu’il faut leur dire si tu viens à intervenir sur un accident.


Les numéros d'urgence

Même si composer le 18 est préférable (les pompiers sont non seulement compétents pour secourir, mais aussi pour baliser et découper le véhicule si nécessaire), plusieurs services viendront sur les lieux de l’accident, la police ou la gendarmerie, mais aussi le SAMU. Ces services sont interconnectés et interviendront tous alors que tu auras seulement déclenché un seul de ces services de secours.


Ensuite, mémorise ce que tu dois leur dire (voir la liste ci-dessous) et fais le dans cet ordre. cela a une importance en cas de rupture de la connexion (si tu te mélanges un peu les pinceaux, ce n’est pas bien grave, le principal, c’est qu’ils arrivent le plus vite possible).

  1. Tu te présentes (nom, prénom et numéro de téléphone, parce que si ça coupe, ils pourront te rappeler).

  2. La localisation précise de l’accident (regarde ton GPS ou une application comme Maps ou Google Maps si tu ne sais pas).

  3. La nature de l’appel (accident de la route).

  4. Le nombre de victimes.

  5. L’état de la ou des victime(s).

  6. Les dangers persistants (véhicule en feu, déversement de produits toxiques...).

  7. Tu réponds aux questions des services de secours.

  8. Tu demandes si tu peux raccrocher.

Quoi qu’il en soit, essaie de rester calme, et n’oublie pas qu’il vaut mieux parfois ne rien faire que de tenter quelque chose d’aléatoire et de causer des dommages irréversibles à la victime. Et ne te mets pas en danger, un secouriste en vrac ne sert à rien.


Pour aller plus loin, forme toi et pense, chaque année, à recycler ta formation. Une journée par an pour te maintenir à niveau et sauver des vies ce n’est pas vraiment cher payé. Si tu veux devenir Intervenant en Secours Routier et œuvrer pour la sécurité de tous, c’est par ici :


 

On espère que cet article t’a plu et qu’il te fera passer le cap de devenir secouriste de la route. On compte sur toi pour en parler autour de toi et ainsi faire en sorte de toujours partager la route avec un ange gardien.


En attendant, ride safe, profite de ta machine et on te dit à très bientôt !


V

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